Lundi 17 janvier Chiang Raï - Chiang Khong

Lundi 17 Janvier 2011 Chiang Raï Chiang Khong
Nous prenons un autocar pour Chiang Khong, après plusieurs propositions, notre choix a été celui qui est le plus rapide.
Quelle joie de circuler en autocar, nous sommes au milieu des Laotiens, jeunes accrochés à leurs téléphones portables,certains avec la télé. Les autres chargés de bagages. Comme dans tous les pays traversés, les gens dorment n'importe où dans des positions invraisemblables, c'est pareil dans notre autocar.
Nous sommes partis à l'heure avec quelques places libres, nous faisons le plein très rapidement. Peu d'arrêts sur le trajet nous ne sommes pas omnibus.
Les équipements à l'intérieur sont sommaires mais tout est propre et entretenu.
Sièges en cuir mais très durs, pas de ceintures, pas d'appuis têtes, pas de vides poches.....enfin le minimum.
Climatisation assurée par trois ventilateurs installés au plafond, le nombre de fenêtres ouvertes et la température pas trop chaude n'imposent pas leur utilisation.
Le bus est aussi un bon moyen de visiter un pays, on est au dessus des voitures,on ne va pas très vite, il est même possible, dans ces climats de prendre des photos avec les fenêtres ouvertes.
Nous avons plus de cents kilomètres à parcourir et traversons des paysages très différents: au départ, région de très moyenne montagne , puis des plaines fluviales ou l'agriculture est intensive, particulièrement celle du riz, des rizières à perte de vues, certaines en eau, d'autres avec des verts extraordinaires , du vert printemps au vert tendre, c'est un plaisir pour nos yeux. Pour d'autres , la récolte est déjà engrangée et les champs sont jaunes des pailles restantes ou gris après l'écobuage. Ces différences entre les zones, pourtant proches laissent penser qu'ils font plusieurs récoltes par an sur les mêmes champs. A Bali, dans dans certaines régions ensoleillées et bien arrosées les riziculteurs faisaient jusqu'à trois récoltes par an.
La route n'est pas la même que celle prise hier par notre chauffeur, après le passage d'une mini chaîne montagneuse, une dorsale, arrivons dans une plaine avec du relief karstique, des Mogothes comme à Viñales à Cuba ou comme dans la baie d'Along que nous allons prochainement visiter.
Arrivons enfin après deux heures sans ennui.
Chiang Khong est au bord du Mékong, le fleuve est couleur terre mais pas trop boueux, il fait à cet endroit environ deux cents mètres de large,. En amont et en aval des îles de terre et peut être de roches coupent le lit et donnent une accélération au courant qui, sinon est assez lent; tant mieux , nous éviterons les grosses émotions de deux jours et 200 kilomètres en bateaux.
Nous avons réservé hier une chambre, posons nos bagages, si petits mais toujours trop encombrants.
Partons déjeuner à la recherche du super restaurant de l'endroit.... Malheureusement le nom est sur le guide routard laissé volontairement à Chiang Raï; nous cherchons à nous alléger au maximum et avons laissé nos guides de Thailande dans notre guesthouse.
Trouvons un restaurant moyen, comme dans une ville étape trop touristique.
Réglons aussi les détails du passage de l'autre coté du fleuve et les deux jours de descente du Mékong,ainsi que les papiers nécessaires aux visas: nous avons préféré passer par une petite agence qui, pour 200 bahts(5euros) nous permet d'être allégés de toute l'intendance, le choix des transports, les papiers, les réservations des bateaux, des repas sur le bateau, l'hôtel à Prabeng, ville étape avant Luang Prabang,,,,,,
Cela nous permet de connaitre nos possibilités financières pour la soirée n'ayant pas, volontairement, repris d'argent pour éviter des réserves dans une monnaie que nous n'utiliserons pas de sitôt.
Repos dans la chambre avec wifi,,enfin
Apéro sur la terrasse de l'hôtel au bord du Mékong au soleil couchant, c'est superbe.
Le lieu est un peu bruyant car le fleuve est très animé, ferry pour les camions dans un sens et dans l'autre, ferry pour les touristes tous plus chargés les uns que les autres, ferry pour les locaux qui transportent tous types de marchandises vers ou venant du Laos!
Les bouquins expliquent qu'un projet de pont dort depuis des années et est toujours repoussé, ce n'est pas demain que le locaux encourageront ce projet, toute les activités et l'économie dépendent de ce passage entre Chiang Khong en Thailande et Huesay au Laos.
Nous avons gardé une fiole de Wiskhy pour l'occasion et, avec un peu de coca, profitons de cet endroit magique pour boire à notre santé, à celle de nos enfants et petits enfants et à celle de tous nos amis qui nous manifestent tant de beaux et poignants témoignages.
Santé à vous tous depuis le bord du Mékong
Il fait maintenant nuit, Nathalie a presque terminé son courrier de ministre nous allons aller diner.
La ville, en face, au Laos est éclairée, c'est une ambiance feutrée, quelques bruits encore sur le fleuve,,,, les vacances sont belles, svp, voyagez, voyagez,,,, je ne sais pas décrire ces moments,, et en plus, il fait bon,( quatre centimètres de pommade antimoustique, même la lune est là......
Je reviendrais, tout à l'heure profiter de la quiétude, de cette terrasse.
On y resterait avec plaisir.
Une grande excitation nous anime Nathalie et moi, celle de découvrir demain un nouveau Pays, de nouveaux gens de nouveaux reliefs pour moi et aussi de nouveaux touristes tous tellement différents et en quête d'on ne sait trop quoi, chacun sa quête sûrement.
Nous descendons dans la salle commune.
Nous renseignons sur un bon restaurant,
Notre hôtesse sort justement avec quelques amis, elle nous donne l'adresse, essaye de nous expliquer l'adresse: c'est tellement compliqué qu'elle propose de nous accompagner, plus de nous porter dans sa voiture, nous acceptons bien volontiers.
Excellent restaurant pour 300 bahts soit 7euros pour nous deux.
Rentrons en autostop avec un minivan pour touristes qui accepte de nous porter,
Notre hôtesse rentre trente minutes après nous et organise une partie de cartes avec ses amis, ils sont une dizaine à jouer un jeu animé et ressemblant au poker; ils jouent de l'argent mais pas de grosses sommes