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Les Bajo en Asie
11 février 2011

Vendredi 11 février Chao Doc - Vinh Long , Viet Nam

Vendredi 11 février Chao Doc - Vinh Long
Journée de transition, nous allons à Vinh Long ville au centre du Delta qui est réputée pour toutes les petites îles maraichères qui l'entourent et pour son marché flottant.
L'agence doit venir nous chercher à 8h20. À 9 h, bêtement, nous nous inquiétons et l'agence nous réponds " tout va bien ils arrivent dans dix minutes". Ils arrivent en effet, c'est une voiture particulière qui nous porte au garage routier de l'agence. Un Van de quinze personnes est là, il est neuf.
Nous montons, sommes une dizaine et en faisant le tour de la ville il se rempli complètement.
Nous partons donc à dix heures au lieu de neuf.
Il n'y a que des Vietnamiens, la plupart vont à Ho Chi Minh.
Nous sommes tous les trois aux places du fond avec Rachel qui s'est jointe à nous. Un jeune Vietnamien est notre voisin.
Le chauffeur veut rattraper le temps perdu, il roule comme un fou, coups de volants, freinages brusques, Klaxon à fond et quasi permanent. Un enfant, deux rangs devant, vomit. Nous commençons à râler auprès du chauffeur.
Au bout d'un quart d'heure, nous hurlons pour qu'il ralentisse ceux qui fait bien rire nos compagnons de route et a bien peu d'effets.
Nous sommes dans un shaker.
Après une heure, nous changeons de chauffeur, quelques passagers descendent d'autres plus nombreux veulent monter. Notre nouveau chauffeur montre un caractère autoritaire, il hurle et terrorise les nouveaux clients, cela ne nous perturbe pas trop.
Nous attendons surtout de savoir si le shaker va continuer.
Eh bien non. C'est un calme du volant il conduit presque en finesse, seul le Klaxon se met à hurler en permanence.
Deux heures après, nous arrivons à l'arrêt pour Vinh Long, l'agence avait dit: "là bas vous prendrai une moto ou un taxi pour la ville".
Nous sommes en rase campagne, dans une ligne droite, sur la route de la capitale, voitures, camions et bus passent à fond devant nous en klaxonnant.
Quelques jeunes en moto sont là, ils ont l'habitude des touristes perdus en rase campagne, ils attendaient probablement notre Van qui est un service journalier. Ils nous proposent leurs services pour 300000dongs. Ce n'est pas trop cher mais ils veulent nous porter en moto avec les bagages, nous refusons(il y a dix kms)Ils nous proposent d'appeler un taxi mais ne le font pas réellement, ils espèrent toujours nous porter sur leurs motos.
Je fabrique une affiche avec le nom de la ville pour faire du stop. Des motos s'arrêtent et nous proposent des prix faramineux de plusieurs millions de dôngs( cela doit sûrement marcher quelquefois) Nous continuons à faire du stop, nous savons qu'un bus doit passer dans une heure ou deux.
Le premier bus qui est passé, les jeunes l'ont fait fuir, ils voulaient garder leurs clients potentiels.
Enfin une autre moto s'arrête, un jeune parlant anglais et un peu le français appelle devant nous un taxi qui arrive cinq minutes après et nous fait payer 110000 dôngs pour la course.
Nous trouvons un hôtel confortable sur le bord du Mékong fleuve toujours aussi imposant et animé: nous sommes au bord d'une des neuf branches du Delta et cependant il est déjà deux fois plus large que la Garonne à Bordeaux(tout le monde sait pourtant que la Garonne est un fleuve exceptionnel)
Rachel réserve un avion pour l'île de Phu Quoc ou nous devons aller dimanche, il est mieux que notre vol et la ville de départ est proche d'ici. Nous allons à son agence et changeons notre vol.
Avant la tombée de la nuit, nous louons les services d'un batelier pour aller sur les îles du Delta.
Belle balade de deux heures aux environs. Cet endroit ressemble à la Venise verte du marais poitevin.
La grande différence est la richesse de cette zone agricole: primeurs, légumes, fruits, fleurs,,
Les crues annuelles du fleuve recouvrent tout le delta d'alluvions très riches, ils permettent de cultiver et faire de la grande production sans engrais. L'eau est à disposition en quantité, le soleil aussi.
Le grand danger pour ces zones de delta est la construction des barrages qui limitent l'apport d'alluvions et changent la régularité des volumes d'eau venant de l'amont. Ces phénomènes provoquent une remontée des eaux de mer vers l'intérieur des terres avec comme résultat une salinisation des terres qui deviennent incultes. C'est ce qui s'est passé dans le delta du Nil après la construction du barrage d'Assouan. Le delta était aussi important et aussi riche que celui du Mékong, il est devenu une terre nécessitant énormément d'engrais pour remplacer les alluvions et pour désaliniser.
Nous irons demain matin à sept heures visiter le marché flottant avec probablement des hordes de touristes comme nous.
Nous partirons avec le même petit bateau quibpermet s'approcher les vendeurs.
Pourvu qu'il n'y ait pas de bateaux de groupes Chinois, ils sont capable de nous arraisonner pour s'approcher et prendre des photos. Ils sont notre terreur dans les grands sites touristiques, ils bousculent et piétinent tout le monde.
Diner sur le bord du Mékong.

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