Dimanche 30 janvier Tam Lot, Bolovens, Paksé

Dimanche 30 Janvier 2011 Tam Lot (Bolovens) Paksé
Les couvertures supplémentaires ont été efficaces, très bonne nuit après les fatigues de la moto et des éléphants.
Nous commençons notre route par la nationale qui descend vers Paksé,.
Notre objectif est, après avoir acheté quelques victuailles pour les parents des enfants, de traverser le plateau des Bolovens en passant au plus près des sommets.
Après vingt kilomètres et pas mal de recherches, nous pensons avoir trouvé notre route. Aucun panneau pour nous diriger, seuls quelques noms de villages nous aident dans notre repérage.
Les noms de notre carte sont différents de ceux que l'on trouve épisodiquement.
Les renseignements auprès de la population manquent de fiabilité tellement les réponses sont différentes: ils se déplacent peu, les noms que nous donnons ne sont pas toujours bons, nos intonations ne sont pas bonnes( 6différentes en Lao) et, surtout nous ne possédons pas la langue.
Montrer la carte ne sert à rien, ils ne sont pas habitués à les lire.
Nous commençons sur la route qui est une piste de 10 mètres de large en latérite.
Cette route est sûrement empruntée par des camions, elle est complètement défoncée.
Notre hôtesse, ce matin, nous avait déconseillée de la prendre, nous aurions du l'écouter.
Après trois cents mètres dans ces rigoles énormes, nous décidons de faire demi tour, nous n'arriverons pas à faire cinquante kilomètres d'une telle piste; nous sommes inexpérimentés et pas en très grande forme physique.
Nous continuons donc sur la route et prenons quelques petites pistes pour découvrir ces flancs de montagnes très arrosés.
Arrivons à distribuer nos cadeaux aux parents tous surpris de voir que sitôt le cadeau donné, nous partons sans prendre de photos .
Nos mémoires se souviendrons longtemps de cette nuée de gosse autour du père distribuant les gâteaux et sucreries ainsi que du regard et du petit signe de remerciement de la mère.
Il fait chaud, nous roulons doucement.
Même sur cette route importante ce qui apparaît le plus, c'est la pauvreté.
La route étant goudronnée, les villages sont moins recouverts de poussières que sur le bord des pistes ce qui donnait une uniformité de beauté et de tristesse à tout le paysage.
Les maisons et leurs alentours sont propres.
Déjà beaucoup d'antennes paraboliques!
Nous avons toujours beaucoup de difficultés à nous repérer et à trouver des lieux répertoriés dans les guides.
Vers treize heures nous trouvons un lodge construit autour d'une cascade qui doit être encore plus exceptionnelle pendant la saison des pluies.
L'endroit est très bien aménagé et très beau.
Un pont en bois permets de traverser avec trois lames de bois de soixante centimètres de large de chaque coté pour le passage des roues; je rit en voyant Nathalie traverser les jambes écartées pour maintenir l'équilibre....et me casse la G. Une minute après en utilisant violemment le mauvais frein.
Pas de mal pour moi, ni pour la moto.
L'appareil photo dans ma poche a pris un coup, il a heurté la bordure en bois, le miroir de lecture et visée est fêlé. Comme ce sont des cristaux liquides, il va se détériorer au premier gros changement de température.
Je vais avoir un superbe bleu rectangulaire sur la cuisse.
Je me console en pensant qu'il a protégé ma jambe et peut être évité une fracture du fémur.
Le site n'est pas grand mais est très beau, la cascade étant la scène d'un théâtre ou aux loges se trouveraient un jardin d'un coté, un restaurant de l'autre.
Au centre, la rivière traversée par un pont de singe.
Les locaux, comme nous, aiment cet endroit, c'est dimanche, ils sont venus très nombreux.
La salle du restaurant est pleine, elle est très haute et décorée de toutes choses en bois.
Nous mangeons en extérieur sur une terrasse devant la cascade, c'est parfait. Le repas est bon.
Retour vers Paksé, il nous reste une petite heure de route, heureusement, nous en avons assez de la moto.
Nous retrouvons notre hôtel et prenons une bonne douche.
Trouvons une agence pour réserver la suite.
Nous irons en autocar demain matin vers les quatre mille îles, visiterons le site qui nous parait un piège à touristes.
Seules les cascades du Mékong sont à voir.
Repartirons pour seize heures de bus vers Siem Rep au Cambodge!....
Une nouvelle expérience à tenter mais le Cambodge ne nous attire pas trop. Prendre l'avion, pour un prix important, nous ferait revenir sur nos pas et perdre du temps.
Retrouvons Internet et apprenons le décès de Pierre B.
Dîner à l'hôtel
Un verre en l'honneur de P.B. et de sa vie, une pensée pour Lise.
Retour à la chambre pour envoyer aux petits enfants et enfants nos images avec les éléphants.