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Les Bajo en Asie
26 mars 2011

Samedi 26 mars Moni Kelimutu Ende

Samedi 26 mars. Moni Kelimutu. Ende
Nous étions fatigués, nous avons donc dormi mais le matelas était mauvais et Nathalie retrouve un mal au dos ancien.
L'eau de la salle de bain n'est jamais à boire mais là on se demande si on peut se laver avec. Elle coule noire au début. Nathalie refuse de prolonger l'expérience. Je continue, la couleur devient enfin transparente. Pas de douche un petit godet et une cuvette. Je parviens à me doucher. Nous sommes en montagne , l'eau est plus froide qu'au bord de la mer. Il n'y a pas d'eau chaude.
Petit déjeuner minimum sur la terrasse de l'hôtel, à cinq mètres de la route, à coté de la tombe du grand père, sous les yeux de quatre ou cinq chauffeurs qui n'ont rien d'autre à faire que nous regarder. Comme au zoo. Nous conservons notre appétit.
Le temps est couvert, nous ne sommes pas sûrs de voir les lacs dans le volcan du Kelimutu. Ceux qui se sont levés à quatre heures pour assister au lever du soleil n'ont pas eu de chance.
Montée vers le volcan, la route est étroite. elle passe au travers de rizières et de nombreuses cultures. Les pentes des volcans sont toujours des terres très riches. Ici encore plus, l'eau et le soleil ne manquent pas.
Un énorme rocher est tombé sur la route, il nous laisse juste le passage pour la voiture.
Un kilomètre à pieds pour finir le parcours, les nuages restent collés sur les pentes extérieures. Nous sommes seuls.
C'est un spectacle extraordinaire entièrement minéral, peu d'arbres, des cratères avec des pentes abruptes et au milieu deux lacs. Le premier est vert foncé, on l'appelle le lac brun car il est plus souvent de cette couleur. il y a vingt ans, il était rouge, il est quelquefois orange. Le deuxième est plus étonnant, il est turquoise et le reste toujours. Les deux font 150 à 200 m de large. Le troisième, un peu plus loin est un peu plus petit, il est noir. Il était blanc il y a un siècle. Comme souvent autour des volcans, le paysage est lunaire. Le Kelimutu est en phase de dégazage, les remontées des différents gaz et les niveaux d'eau changeants suivant les saisons expliquent une partie les changements de couleurs. Les variations de températures aussi, ils passent de 30 à 60 degrés assez vite. Les gens d'ici disent qu'ils ne savent pas, quand ils montent quelles seront les couleurs des lacs...
C'est un volcan sacré avec de nombreuses légendes, les lacs accueillent les âmes des morts, celles des jeunes, des vieux et des méchants, chaque groupe son lac.
Nous redescendons heureux, nous avons eu beaucoup de chance avec le temps mais c'est ainsi depuis le début de notre voyage.(nos amis rencontrés n'ont pas tous eu la même chance)
Le rocher sur la route n'a pas bougé, mais un ouvrier de la DDE locale s'en occupe. Il un gros marteau, des burins et un levier. Il me dit qu'il en a pour trois jours à casser ce rocher de deux mètres de diamètre et d'une dizaine de tonnes.
Nous prenons la route vers Ende, route de montagne avec ses volcans. L'île n'est pas grande et pourtant les ruisseaux le sont. Les traces des crues, montrent que ce doit être terrible à la saison des pluies. Quelques ponts suspendus branlants sont encore utilisés. J'en essaye un, ça bouge vraiment beaucoup. La route vers Énde se termine par un défilé très étroit.
Nous déjeunons et aménageons à Ende , notre Hotel est moyen mais nous aurons Wifi et pourrons envoyer et recevoir nos courriers et mettre à jour le blog.
Nous nous reposons et reprenons les visites à seize heures.
Le village de Wolotopo est extraordinaire, d'abord sa route côtière doit être souvent impraticable, elle est au ras de la plage de sable noir, c'est superbe mais on doit bronzer assez vite. Le village est assez important, une centaine de maisons, ilest sur un promontoire. C'est un village hors du temps avec ses petits passages et escaliers de 50 cm de large. Le village est impraticable pour tous les véhicules, autos, motos, vélos. Un match de volley ball monopolise toute la population en bas du village. Seuls les vieux sont restés. Les femmes sur leur métier à tisser, les hommes sont plus rêveurs. Je suis très bien accueilli et peux prendre des photos des maisons, à la fois habitations et fermes, les cochons les poules sont presque en liberté. Les maisons sont très anciennes, certaines ont conservées leurs toits de chaume. Deux grosses maisons aux poutres sculptées sont en haut du village, elles doivent servir pour les coutumes locales. Au centre et en haut du village des mégalithes marquent les tombes des chefs coutumiers. On se croirait au moyen âge et pourtant les paraboles TV sont là. Le béton est omniprésent pour les chemins et escaliers, cela permet l'écoulement des eaux sans détruire les fondations. Mais n'enlève rien au charme de l'endroit.
Dernier village visité, celui de Nuabosi, il permet de dominer la baie et la presque île. Ende est située dans un cadre spectaculaire, une péninsule créant deux baies et deux volcans pas très hauts de 600 et 700 mètres avec des sommets plats. Ces volcans ne sont toujours pas assagis.
Nous restons à l'hôtel le soir en râlant beaucoup, wifi ne fonctionne qu'épisodiquement et pourtant, nous sommes habitués. Les promesses d'Internet et wifi dans les zones reculées ne sont souvent que des promesses.
A partir de neuf heures du soir, il pleut sans arrêt. Un gros orage est sur Ende. La campagne n'en sera que plus belle demain.


Envoyé de L'île de Flores Indonésie.
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