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Les Bajo en Asie
7 avril 2011

Jeudi 7 avril. - Bromo

Jeudi 7 avril. Bromo
Lever à trois heures et demie, avons pas ou peu dormi, la douche froide assure un réveil efficace.
Départ à quatre heures dans un petit 4X4. Nous sommes un peu serrés mais n'avons que 45 minutes de route. Le temps semble clair, il ne pleut pas. Au début, la buée envahit nos vitres, plus loin l'essuie glace devient nécessaire. Nous sommes dans les nuages.
Nous roulons très vite sur une route recouverte de cendres grises. Tout le monde descend des voitures après un lacet, la route s'arrête. Une dizaine de voitures sont déjà arrivées. Dans la nuit les touristes sont très vite entourés par les guides proposant de monter sur de petits chevaux. Nous refusons de monter à cheval malgré leur grosse insistance. Nous nous équipons, il ne fait pas trop froid mais l'humidité nous tombe dessus.
La montée se fait par un petit chemin à partager avec les autres touristes, les chevaux déjà montés, leurs guides, les chevaux non utilisés qui suivent les guides de plus en plus insistants. Pour nous convaincre, ils nous annoncent quatre kilomètres de montée très dure alors qu'il n'y a qu'un kilomètre à faire.
Nous commençons la montée, Nathalie n'est pas bien, elle a encore des problèmes intestinaux, nous nous arrêtons souvent pour les satisfaire. Elle a les jambes coupées, la montée est très difficile dans ces conditions. Je n'arrive à la convaincre de prendre un cheval que dans le lacet qui précède la fin de la zone où les chevaux peuvent intervenir! Il reste une cinquantaine de marches à franchir. A force de volonté, nous arrivons au but, sur un plateau où cinquante personnes sont déjà là. Il est cinq heures et demie, il y a du vent, le temps est couvert, la Lumière commence à monter.
On entend, depuis le début de la montée le souffle du volcan toutes les cinq minutes. Le bruit ressemble au bruit d'un avion au décollage. C'est très impressionnant car on le voit pas et pourtant il est très proche.
Un warung vend des biscuits, du thé et du café, il est assailli.
Le vent commence à chasser les nuages, les fanas de photos s'excitent, les trépieds, le bon objectif,,,et la bonne place.
Nous entendons toujours le bruit du volcan mais ne le voyons pas. Nous commençons à distinguer les contours d'un cirque immense et, au loin sur la droite le cône du volcan Semeru. Le plus haut volcan de Java, le père des volcans, c'est la montagne sacrée. Les nuages défilent le Semeru est maintenant caché on voit enfin les contours du Bromo et l'énorme panache de fumées qui sort avec grand bruit du cratère.
Nous sommes à 2700m d'altitude, en bordure de la caldeira, ce cirque de dix kms de diamètre avec au centre le Bromo qui crache toutes les cinq minutes et sur la droite le Semeru qui lui éternue toutes les trente minutes. Au fond, tout est gris, c'est lunaire.
Nous n'arrivons pas à avoir le ciel assez dégagé pour voir l'ensemble mais on voit les différentes zones par morceaux et on reconstitue le puzzle, c'est immense.
Nous avons de la chance, normalement, le site est interdit pendant ces périodes d'activités du volcan, personne ne sait si c'est le début ou la fin d'une manifestation éruptive.
Nous sommes les derniers à partir, la descente en plein jour est plus facile.
Nous allons ensuite en 4X4 au centre de la caldeira au pied du Bromo. Tout est gris, un temple est aux centre, il est recouvert de cendres. Avec les pluies, il s'est formé un canyon au milieu des cendres,. Un autre endroit ressemble à un delta avec tous les tons de gris. Nous en prenons plein les yeux.
A pied, je m'approche du pied du cratère, le bruit est intense. Dans la nuit nous pensions avoir entendu des avions, c'était le volcan et pourtant notre hôtel était à dix kms.
Nous repartons vers l'hôtel, toute la zone est grise les cendres sont partout, dans les champs, les routes les maisons...il est tombé depuis quelques jours dix à quinze cm de cendres. Nous avons de la cendre dans nos cheveux, sur nos vêtements...
Départ à regrets, il commence à pleuvoir, impossible de prendre les photos des terrasses accrochées à la montagne. Les cendres diminuent, on retrouve la diversité des cultures de ces zones si riches et si dangereuses.
La pluie nous accompagne une grande partie de la journée.
Nous avons encore cinq à six heures de route pour aller au pied du volcan Ijen.
Après une bonne douche pour se séparer des cendres nous nous reposons dès l'arrivée à l'hôtel.

Envoyé de L'île de Java Indonésie.
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